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Date de création : 11.04.2007
Dernière mise à jour : 30.04.2018
89 articles


LES NORMANDS DE SICILE

Publié le 19/01/2009 à 12:00 par titelive
LES NORMANDS DE SICILE
LES HAUTEVILLE ET LES « NORMANDS DE SICILE ».

Tancrède, seigneur de Hauteville-la-Guichard, près de Coutances dans le Cotentin (département actuel de la Manche) vivait vers l’an mil. Il eut de ses deux femmes successives, Murielle et Freissinge, onze garçons. Quatre d’entre eux partirent à la conquête de la Sicile, puis s’installèrent à Melfi, en Basilicate, avant de commencer à conquérir la Pouille.
Robert Guiscard, le plus célèbre, est installé à Scribla, dans le Nord de la Calabre où il pratique le brigandage. Il devient duc en 1057 à la mort de son demi-frère Onfroi.
Robert, avec son jeune frère Roger qui l’a rejoint, s’empare de la Calabre byzantine puis de la Sicile musulmane, qu’il tient d’une main ferme. Il conquiert encore Bari en 1071 et Salerne en 1077 ; Amalfi se livre en 1073. Robert réunit donc sous son autorité toute la Sicile et l’Italie méridionale, à l’exception de Naples et de la principauté de Capoue. Lorsque Robert Guiscard arrive en Italie méridionale, les conquérants normands sont considérés comme des brigands : c’est en tentant de les chasser que le pape Léon IX est fait prisonnier à Civitate en 1053. Mais en 1059, au concile de Melfi, Nicolas II investit Robert Guiscard et Richard de Capoue de leurs conquêtes ; ils deviennent des fidèles de l’Eglise romaine, à laquelle ils versent un cens et doivent aide. Les relations entre papes et Normands ne sont pas toujours bonnes : Grégoire VII excommunie Robert après la prise de Salerne. Mais le pape, en lutte contre l’empereur, ne peut se passer de l’appui normand ; en 1080, Robert jure fidélité à Grégoire VII, qui l’appelle à son secours contre Henri IV : en 1084, Robert saccage Rome pour sauver le pape, qui meurt à Salerne en 1085.
Roger Ier, installé en Calabre par son aîné Robert Guiscard en 1057, mène à bien la conquête de la Sicile musulmane de 1060 à 1072 comme allié d’Ibn al-Thumnah, puis avec le soutien des chrétiens du Nord-Est de l’île, enfin avec l’appui de la flotte pisane. Un pouvoir comtal fort est établi dans la dépendance lointaine du duc de Pouille, l’ordre administratif et fiscal restauré par un personnel grec : remodelage de l’habitat des vilains en casaux, restauration des évêchés latins, immigration de Lombards permise par une alliance avec les Aleramici, marquis de Savone. Roger Ier, dit le Grand Comte, obtient du pape Urbain II le privilège de la légatie apostolique, qui le laisse maître du clergé de Sicile et de Calabre. Il meurt en 1101.
Fils de Roger Ier et d’Adélaïde, Roger II succède à son frère Simon. L’énergie de la régente et de son frère, le marquis Henri, maintient la discipline féodale ; le siège du pouvoir est transféré à Palerme, préparant la « promotion » de la Sicile en royaume. Roger soumet les possessions normandes de terre ferme, duché de Pouille et principauté de Capoue, et se fait couronner à la Noël 1130, avec l’accord du pape Anaclet. Il fait face à la coalition menée par Innocent II et réprime par la terreur les rébellions contre sa majesté, jusqu’à la capture d’Innocent et l’accord (1139) qui sanctionne la vassalité théorique du royaume. Sa réorganisation, dans le sens d’un régime autoritaire et bureaucratique, est confiée au grand émir melkite Georges d’Antioche, qui constitue aussi, par la conquête des côtes d’Afrique, un « royaume normand de Mahdiya ». Il ajoute encore à ses états le duché de Naples et les Abruzzes (1140). Prince éclairé et tolérant, Roger II encourage l’agriculture et l’industrie, introduit en Sicile le mûrier et le ver à soie, et laisse s’épanouir une belle civilisation mêlée d’éléments arabes et grecs. Il meurt en 1154.
Son fils Guillaume Ier le Mauvais lui succède (1154-1166), puis le fils de ce dernier, Guillaume II le Bon, marié à Jeanne, une sœur de Richard Cœur de Lion. Guillaume le Bon meurt en 1189 sans héritier.
Tancrède, un neveu de Guillaume Ier, est proclamé roi par les Etats de Sicile en 1190.
En 1194 Guillaume III, fils de Tancrède, se démet de la couronne de Sicile en faveur de l’empereur Henri VI. Henri VI est marié à Constance, une fille de Roger II.
Le fils de Constance et d’Henri, né en 1194, n’est autre que Frédéric II de Hohenstaufen « le plus grand des Princes de la terre, la stupeur du monde et le prodigieux transformateur des choses.» (Mathieu de Paris). C’est en s’inspirant du personnage de Frédéric que Dante a tracé le portrait du premier César digne de porter ce nom depuis l’empereur Julien (Friedrich Gundolf). Mais c’est une autre histoire qui débute, faite de grandeur et de tragédie, relatée magistralement par Ernst H. Kantorowicz en 1927 dans sa biographie de Frédéric II, qui est devenue une référence incontournable.
Le dernier grand empereur Hohenstaufen avait du sang des Hauteville, descendant des Normands de Sicile, dans ses veines.

Les armoiries illustrant cet article sont celles de la Sicile : écartelées d'Aragon et de Hohenstaufen.

BIBLIOGRAPHIE :
*- LATERREUR DU MONDE Robert Guiscard et la conquête normande en Italie – Huguette Taviani-Carozzi – Fayard Paris 1996.
*- LES EMPIRES NORMANDS D’ORIENT – Pierre Aubé – Editions Perrin 1999.
*- ROGER II DE SICILE UN NORMAND EN MEDITERRANEE – Pierre Aubé – Biographie Payot 2001.

Commentaires (1)

gautier le 30/11/2009
nous serons avec notre drakkar normand en Sicile cet ete .( IL SE TROUVE deja EN MEDITERRANEE
pour plus d info contactez nous


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