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Date de création : 11.04.2007
Dernière mise à jour : 30.04.2018
89 articles


BOURG-LA-REINE (Hauts-de-Seine)

Publié le 04/09/2008 à 12:00 par titelive
BOURG-LA-REINE  (Hauts-de-Seine)

BOURG-la-Reine (Hauts de Seine).
Photographie : la Villa Hennebique (photo prise par l'auteur du blog).

L’histoire n’offre que de bien rares mentions de Bourg la Reine au temps passé. A l’origine, pendant la préhistoire, les vallées de la Bièvre et du ru de Fontenay assurent aux premiers habitants de bonnes conditions de pêche, de chasse et par la suite de bonnes conditions de culture, ce qui est confirmé par les outils en silex taillé, haches de pierre trouvés sur son territoire. Plus tard, à l’époque romaine, la construction d’une voie de Lutécia à Genabum (Orléans) fit que la bourgade fut la première étape pour les voyageurs se rendant vers les provinces du sud et au Moyen Âge pour les pèlerins cheminant vers Saint-Jacques de Compostelle, Rome ou la Terre Sainte. L’origine du nom n’est pas certaine, la reine mystérieuse qui laissa son nom au bourg de l’époque a plutôt le caractère d’une légende et les différentes hypothèses émises sont controversées. La première mention de Bourg-la-Reine en 584 serait de Grégoire de Tours qui indique que Rigunthe, fille de Chilpéric et de Frédégonde, se rendant en Espagne pour épouser Reccarède, fils du roi des Wisigoths, aurait fait étape à Bourg-la-Reine avec toute sa suite. Elle portait le titre de reine, suivant l’usage. Il faut aussi noter que l’abbaye de Sainte-Geneviève possédait des terrains dont un certain au lieu dit « le fief de Sainte-Clotilde », la princesse burgonde. Ce pourrait être là l’origine de la Reine. Cette abbaye possédait un champ dit « Campo Rutrudis » qui se serait situé à l’emplacement du bourg. La reine Rotrude pourrait aussi être la « Reine ». En 1134, par une charte, le roi Louis VI le Gros fait donation à l’abbaye de Montmartre d’un terrain confirmé par la charte de 1160 de Louis VII le Jeune. L’étude de ces chartes laisse à penser que Bourg-la-Reine aurait porté le nom de « Pré Hilodurin ». Cette abbaye a été fondée par Louis le Gros et sa femme la reine Adélaïde. C’est à partir du XIIe siècle que des documents font mention de Bourg-la-Reine dont les suzeraines sont les dames de Montmartre de 1134 à 1789. Ces dames étaient vassales des seigneurs de Chateaufort. En 1250, les chroniques de Saint-Denis relatent qu’un sergent d’armes du roi Saint Louis, un certain Guillaume de Bourg la Reine, se conduisit vaillamment à la bataille de Mansourah. En 1359, un épisode de la Guerre de Cent ans se passe à Bourg-la-Reine. Un combat meurtrier s’engagea entre chevaliers français et chevaliers anglais d’Edouard III, qui y séjourna pendant que ses troupes ravageaient la région avant de se retirer à Brétigny où la paix fut signée. En 1470, on note le passage du roi Louis XI et un recensement établissant à une centaine le nombre d’habitants du bourg. François Villon (1431-1465) séjourna chez un barbier établi à Bourg-la-Reine lorsque le célèbre poète fut expulsé de Paris. Aux XVIe et XVIIe siècles, ce furent les brigandages des guerres de religion et de la Fronde, l’église fut brûlée par les Huguenots en 1567, et en 1600 le bourg obtint la permission de s’entourer de murailles ( ?). En 1643 on note la création de la manufacture des Cires par monsieur Trudon des Ormes dont la famille la conserva pendant un siècle et demi. Cette manufacture fut rachetée en 1862 par Monsieur Ravon, maire de la ville, et depuis 1874, elle est entre les mains de la famille Carrière. La fabrication fut transférée en province. En mai 1725, dans une maison du Clos Saint-Cyr, eut lieu la rencontre du jeune roi Louis XV (15 ans) et Marie Anne Victoire, infante d’Espagne, qui n’avait que 4 ans. Une plaque commémore au premier palier du grand escalier cet événement. En 1773, Jacques, sculpteur et Julien, peintre, installent la première faïencerie sous la protection du comte d’Eu, seigneur de Sceaux. La production est marquée B.R. en creux. Cette faïencerie travaillera jusqu’en 1806. D’autres faïenceries s’installent au cours du XIXe siècle notamment en 1820 : celles de Messieurs Benoist et Mony, de Monsieur Auboin Pardoux et en particulier de Messieurs Laurin père et fils. Chaplet met au point en 1871 les barbotines décorées par des artistes. 1789 entraîne Bourg-la-Reine dans l’agitation de toute la région parisienne où des cahiers de doléances doivent être déposés devant les Etats Généraux, avec la création d’une milice. En 1790, Bourg-la-Reine donne son nom au district sud de Paris. Le 5 septembre 1792, la loi fit changer le nom de Bourg-la-Reine en Bourg-l’Egalité. Un comité de salut public est mis en place. En 1795 elle devient chef lieu de canton pour une courte période. Le bourg comptait à cette époque moins de 1000 habitants.

Le 29 mars 1794, le marquis de Condorcet meurt. Député à l’Assemblée législative et à la Convention, ami des Girondins, banni par le tribunal révolutionnaire en 1793, il est arrêté et jeté dans la prison du district de Bourg-la-Reine. Un peu avant cette époque, Camille Desmoulins rencontra Lucile Duplessis dont la famille était de Bourg-la-Reine ; son père a été le commandant de la Garde nationale du district. L’Empire n’a pas laissé de souvenirs à l’exception du lourd tribut payé aux guerres. Napoléon signa le 7 octobre 1812 un décret rendant à Bourg-la-Reine son nom d’origine. Après la révolution de 1830, le nombre d’habitants était de l’ordre du millier. En 1835 commence la construction de la nouvelle église, puis celle de la mairie ainsi que la création de nouvelles rues. En 1846 a lieu l’inauguration du chemin de fer de Paris à Sceaux dont l’étude et la réalisation furent l’œuvre de Claude Arnoux. En 1865, le télégraphe est installé et le gaz en 1868. Durant la funeste guerre de 1870, avec la création d’un comité patriotique communal, 30 jeunes gens servent sous les drapeaux. L’armée prussienne précédée des uhlans arrive à Bourg-la-Reine et occupe la ville. Les habitants sont chassés, le Conseil municipal se réfugie à Paris, boulevard Saint-Germain et rue de Rennes. En 1890, le Petit Arpajonnais est mis en place. Il empruntait la route d’Orléans de Paris à Arpajon et transportait la nuit les légumes et fruits aux halles en empruntant également le boulevard Saint-Michel. En 1911, la ville comptait 5072 habitants. Durant la Première guerre mondiale, 170 combattants de Bourg-la-Reine sont tombés au champ d’honneur. Entre 1939 et 1945, 48 combattants sont tués pendant les batailles, auxquels il faut ajouter trois morts parmi les requis du STO, cinq victimes civiles et sept déportés et résistants morts pour la France. Les 23 et 24 août 1944, les résistants de Bourg-la-Reine font liaison avec la 2ème DB entre Antony et Massy. Ils neutralisent la pièce d’artillerie allemande installée en bas de l’allée d’honneur du parc de Sceaux. Malheureusement, trois patriotes sont sauvagement fusillés : Paul-Henry Thilloy, René Roëckel et Jean-Roger Thorelle, dont les noms sont donnés à trois rues de Bourg-la-Reine. Trois autres patriotes, Roger Place, Marcel Babu et Georges Courby sont abattus par les Allemands.

De nombreuses personnalités ont vécu à Bourg-la-Reine. Nous pouvons notamment citer parmi les disparus :
- le mathématicien Evariste Galois, d’une vieille famille de Bourg-la-Reine ; - les écrivains André Theuriet, de l’Académie française, Léon Bloy et Charles Péguy ;
- le poète et critique d’art Georges Lafenestre, conservateur au Musée du Louvre ;
- l’ingénieur François Hennebique, inventeur du béton armé, qui construisit à Bourg-la-Reine sa villa familiale, au coin de l’avenue du Lyçée Lakanal et de l’avenue Victor Hugo ;
- le folkloriste Arnold Van Gennep ;
- la psychanalyste Françoise Dolto, ainsi que son fils le chanteur Carlos, dont leur sépulture se trouve au cimetière de Bourg-la-Reine.

Le maréchal Elie-Frédéric Forey, l’éditeur Albin Michel, l’horticulteur Armand Millet, Jean-Marie Bastien-Thiry sont aussi inhumés dans le cimetière de la ville.
La chanteuse et animatrice de télévision Dorothée (Frédérique Hoschédé) est née à Bourg-la-Reine en 1953.
Le Compagnon de la Libération Edgard Tupët, décédé le 9 septembre 2020, était né également à Bourg-la-Reine le 19 avril 1920.
Julien Clerc (Paul-Alain Leclerc), adolescent et jeune homme, a vécu à Bourg-la-Reine, il fut élève au Lyçée Lakanal à Sceaux, la ville voisine.

Commentaires (4)

Monique le 05/09/2008
Très intéréssant à lire et trés instructif ton article ! Bravo !!!!!! @ + bisous.


Monique le 05/09/2008
Très intéréssant à lire et trés instructif ton article ! Bravo !!!!!! @ + bisous.


jessyca le 01/10/2008
ton aticle est super j'ai trouvé toutes les réponses qu je chercher!!!! a + !!


Bonnet Labonde christiane le 18/08/2014
lundi 18 aôut 2O14, je suis très émue en lisant l'historique de ce château unique; moi j'ai connu, à Decize au château de Germancy, Odet et Mathilde, les parents de Solange, et G.parents d'Henri, que j'ai reconnu à une émission télévisée très récente. Que de souvenirs et d'émotion. J'ai grandi à Germancy, où ma g.mère était lingère; j'ai également connu Marguerite et Diane, sa fille. Merci pour cette belle photo de Jumilhac.


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