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je ne sais pas d'où vient le nom "château de thouars"
me citer sur le blog souvenirsdetal ence.fr : je l'aut
Par titelive, le 17.05.2023
pourquoi ce château s'appelle "château de thouars" ?
quel est le lien entre ce château situé à talence, et la
Par Anonyme, le 25.04.2023
puis je vous citer sur mon blog souvenirsdetal ence.fr?
Par Anonyme, le 17.04.2023
le premier des bourdeille connu dans l'histoire est hélie ier, qui se disait seigneur de bourdeille en partie,
Par titelive, le 26.07.2021
merci pour ce merveilleux voyage dans le temps, "mony" est un site tellement magique et inspirant... nous som
Par Eric de Barbentane, le 06.06.2020
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Date de création : 11.04.2007
Dernière mise à jour :
30.04.2018
89 articles
À propos du curé Meslier (1664-1729).
1/ Charles Weiss nous dit, dans sa notice biographique de Jean Meslier, écrite au début du XIXe siècle, « MESLIER (JEAN), curé d'Estrepigny, en Champagne, s'est acquis une triste célébrité dans le 18e siècle, par sa haine aveugle contre la religion qu'il était chargé de faire chérir et d'enseigner. » Plus loin Weiss ajoute que « Ce n'est qu'une longue et insipide déclamation contre les vérités du christianisme ».
2/ Le Dictionnaire complet de Pierre Larousse (1908) ne mentionne pas Meslier.
3/ Le Larousse encyclopédique en couleurs (1979) donne le texte suivant :
Meslier (Jean), dit le Curé Meslier (Mazerny, près de Rethel, 1664 – Etrépigny, Champagne, 1729). Après sa mort, on retrouva chez ce prêtre estimé de ses paroissiens un « Mémoire » où il attaquait violemment la religion et les institutions politiques et sociales. Voltaire en publia des fragments à sa manière en 1762 et 1768. Le texte complet parut en 1864.
4/ Le petit Larousse illustré 2000 est plus précis car il cite les dates et lieux de naissance et de mort de Meslier, en précisant que Étrépigny se trouve près de Mézières ; et ajoute que c’est un philosophe français. Curé de campagne, il a laissé un mémoire (le Testament), partiellement publié par Voltaire, dans lequel il condamne le soutien apporté par l’Église (et par la notion même de Dieu) à un ordre social injuste.
Il aura fallu du temps pour reconnaître Meslier en tant que philosophe !
5/ C’est l’Encyclopædia Universalis, dans l’article signé Jean-Robert Armogathe, qui développe plus sérieusement la biographie et l’œuvre de Jean Meslier.
On y apprend que fils d’un marchand, après des études au séminaire de Reims, Jean Meslier est ordonné prêtre en 1688. Nommé en 1689 à la cure d'Étrépigny, dans sa région natale, il va exercer ses fonctions, sans grands problèmes, jusqu'à sa mort. On ne signale durant son apostolat qu’une altercation avec le seigneur du village. Mais ce qui ressort des trois écrits posthumes qu'il a laissés : son Mémoire (connu comme Le Testament du curé Meslier), ses Lettres aux curés du voisinage et sa réfutation, en notes marginales, de la Démonstration de l'existence de Dieu de Fénelon (connue comme L'Anti-Fénelon), c’est bien son athéisme et ses idées révolutionnaires. En fait, Meslier parle en « communiste », maniant contre « les princes de ce monde » la violence d'un vocabulaire biblique nourri d'une pensée sociale révolutionnaire ; dénonçant l'exploitation des « peuples », il appelle à la révolte contre les nobles et les prêtres. « Cartésien d'extrême gauche », Meslier dénonce les vues finalistes ou providentielles de Fénelon. Son univers mécaniste, où règne la nécessité, fait de lui un précurseur du matérialisme. J.-R. Armogathe reconnait que Meslier est athée et révolutionnaire.
Qu’en est-il ?
Certains ont voulu voir en ces écrits une œuvre déiste. Mais il s’agit bien de la première manifestation écrite d’athéisme revendiqué. Meslier va beaucoup plus loin dans ses propos révolutionnaires et nombreux sont ceux qui voient en lui un philosophe révolutionnaire devancier et annonciateur ; le premier communaliste, communiste, voire anarchiste, avéré. C’est aussi un précurseur du matérialisme.
Jean Meslier appelle à la révolte contre les nobles et les prêtres. Il souhaite que « tous les grands de la terre et que tous les nobles fussent pendus et étranglés avec des boyaux de prêtre. »
Michel Onfray explique : « Pour la première fois dans l’histoire des idées un philosophe consacre un ouvrage à la question de l’athéisme : il le professe, le prouve, le démontre, argumente, cite, fait part de ses lectures, de ses réflexions, mais s’appuie également sur ses commentaires du monde comme il va. »
Jean Meslier naît le 15 janvier 1664 à Mazerny, où son père dispose d’une certaine aisance.
Il effectue de bonnes études grâce à un curé du voisinage puis au séminaire. Il est sous-diacre le 29 mars 1687, diacre le 10 avril 1688, puis curé le 7 janvier 1689 à Étrépigny dans les Ardennes, où il restera jusqu’à sa mort. Il restera curé d’Étrépigny et de Balaives pendant 40 ans. Son manuscrit est écrit entre 1719 et 1729. Le titre exact en est « Mémoire des pensées et sentiments de J… M… Pre… cu… d’Estrep…et de Bal… Sur une partie des Erreurs et des Abus de la Conduite et du Gouvernement des Hommes où l’on voit des démonstrations claires et évidentes de la vanité et de la fausseté de toutes les Divinités et de toutes les Religions du Monde pour être adressé à ses Paroissiens après sa mort et pour leur servir de Témoignage de Vérité à eux, et à tous leurs semblables… ». Ce qui fut appelé, en abrégé, par la suite le « Testament » de Jean Meslier. Le bon curé d’Étrépigny mourut le 28 ou le 29 juin 1729.
Il a toujours été proche de ses paroissiens, n’hésitant pas à les défendre contre les maltraitances du seigneur du village, Antoine de Toully, ce qui lui vaudra des rappels à l’ordre de sa hiérarchie. Cette même hiérarchie ecclésiastique qui lui reprochera de vivre avec une servante trop jeune, à deux reprises. .
Bien évidemment l’historiographie dominante occulte, par l’oubli pur et simple du curé Meslier, la philosophie athée. Il est au mieux cité comme un déiste, ou plus vaguement comme une curiosité, un oxymore d’école, et au pire comme un prêtre mécréant.
Il fut le premier athée revendiqué, et d’autres philosophes athées et professant l’athéisme viendront après lui, tels le baron d’Holbach ou Ludwig Feuerbach. Voltaire s’en servira, partiellement et arrangé à sa façon.
Jean Meslier dans son volumineux Testament, près de 1000 pages, écrit :
« il n'y en a point qui aient poussé si loin l'autorité absolue, ni qui aient rendu leurs peuples si pauvres, si esclaves et si misérables ; il n'y a en a point qui aient fait répandre tant de sang (...) qui aient fait tant verser des larmes aux veuves et aux orphelins que ce dernier roi Louis XIV, surnommé le Grand. »
Et il poursuit : « d'un côté, les prêtres recommandent, sous peine de malédiction et de damnation éternelle d'obéir aux magistrats, aux princes et aux souverains, comme étant établis de Dieu pour gouverner les autres, et les princes de leur côté font respecter les prêtres, leur font donner de bons appointements (...) contraignant le peuple de regarder comme saint et sacré tout ce qu'ils font. »
Meslier se revendique athée, dissèque et explique les incohérences et affabulations bibliques, explique que la morale chrétienne contredit tout ce qu’enseigne la nature. Jean Meslier ne met pas en doute l’existence historique de Jésus mais il réduit cet « archifanatique » à une condition humaine ; il le décrit comme un fou, un insensé, un personnage aux aventures plus extravagantes encore que celles de Don Quichotte !
Pendant longtemps on ne connaît des morceaux des écrits de Meslier que par ce qu’en a donné Voltaire. Après la Révolution française, Meslier peut enfin devenir ce qu’il est : prêtre athée, philosophe matérialiste et révolutionnaire. En 1864 paraît à Amsterdam le texte intégral de son œuvre maîtresse, sans retouches ni falsifications, grâce à Rudolf Charles, dans une édition en trois volumes. Le titre en est : Testament de Jean Meslier.
Cela rejoint ce que je savais de lui sans avoir lu ses ouvrages ! Un précurseur vous dis-je ! VettyEcrire un commentaire