Château de Camarsac à Camarsac (Gironde).
Photographie (prise par l'auteur du blog) : le château façade est (vu depuis les vignes).
Commune : Camarsac
Canton : Créon
Arrondissement : Bordeaux
Département : Gironde
Superficie : 516 hectares
Altitude : 44 mètres
Population : 771 habitants (recensement de 1999)
Architecture civile :
-- Château de Camarsac, manoir fortifié flanqué de tourelles, considérablement agrandi et remanié au XVIIIeme et restauré dans un style néo-gothique au XIXeme siècle.
-- Pigeonnier 15eme ou 16eme siècle.
-- Moulin à blé dit moulin de la Mothe (18eme/19eme siècle) ancienne dépendance du château.
Architecture religieuse :
-- Eglise romane Saint-Saturnin non voûtée (IMH) : abside circulaire à la base, puis polygonale ; chaire en pierre de 1677, retable en bois doré 17eme(C), pietà de pierre 15eme(C).
HISTOIRE :
-- Seigneurie citée dès le 11eme siècle. Bertrand de Camarsac est cité par l’historien de l’abbaye de La Sauve-Majeure, Dom Dulaura, en 1185. D’après une tradition, un membre de la famille d’Aillan ( ?) aurait fait reconstruire le château fort au XIVeme siècle, sur autorisation du Prince Noir.
Le château de Camarsac :
Il est situé au milieu de l’Entre-deux-Mers, sur un promontoire de forme carrée nivelé au moyen de plusieurs terrasses sur lesquelles il prend assise, sur la rive gauche du Gestas. Le château fut bâti au début du XIVeme siècle, sans doute par la famille de Canteloup. En effet un acte du roi Edouard II, daté du 15 février 1312, autorise Laurent de Canteloup à construire une maison forte dans la paroisse de Camarsac.
Le château primitif du 14eme siècle se présente sous la forme d’une grosse tour presque carrée (14x17 mètres) cantonnée de quatre tourelles montées sur des contreforts, sauf l’une d’entre elles, qui contient un escalier en vis. Le tout s’élevait sur deux étages et un étage de combles. A l’origine on entrait du côté nord par une porte protégée par une bretèche, transformée aujourd’hui en un balcon. L’accès à la bretèche se faisait par le premier étage, par un étroit couloir percé d’archères (deux cruciformes et une en forme de bêche). Le rez-de-chaussée était divisé en quatre pièces par d’épais murs de refend. A l’origine ce niveau n’était que très faiblement éclairé par de simples archères à la place desquelles on trouve maintenant des fenêtres ou des cheminées. Ce niveau servait de corps de garde et de magasin.
Le premier étage était destiné à l’habitation. L’accès à ce niveau se faisait par un escalier en vis étroit situé dans la tour nord-est. Cet escalier fut supprimé au 18eme siècle et désormais on parvient à l’étage par un très bel escalier situé dans le bâtiment méridional. Ce niveau présentait quatre pièces éclairées par des fenêtres subtrilobées en arc brisé géminé, on peut encore en voir une sur la façade est. Leurs embrasures étaient en plein cintre et garnies de coussièges. Trois de ces pièces communiquaient entre elles par des portes percées au croisement des murs de refend. Toutes les salles disposaient de cheminées murales à hottes.
Par des portes percées dans les angles, on entrait dans les tourelles hexagonales garnies d’archères en croix pattée destinées à défendre les quatre cotés du château.
Enfin, quatre pignons dessinaient deux combles posés sur les murs latéraux et les murs de refend. Ce niveau était certainement aveugle. Un chemin de ronde avec crénelage et mâchicoulis faisait le tour de l’édifice.
Cette « forteresse » subit une restauration au XVeme siècle par Monot de Canteloup. Elle avait pour but d’améliorer le caractère résidentiel et répondait à une tendance générale de cette époque où les seigneurs cherchaient plus de confort dans leur château. Tous les étages du château et des tours furent percés de fenêtres permettant d’assurer un plus grand éclairage. La modification la plus importante consista à ajouter un niveau médian entre le rez-de-chaussée et le premier étage.
Catherine de Canteloup, fille de Raymond (ou Hélie) de Canteloup et de Catherine de Grailly, nièce ou petite-fille de Monot, épousa vers 1450/1455 Bertrand de Gères et lui apporta en dot le château et la terre de Camarsac. Le château restera la propriété de la famille de Gères puis de ses descendants jusqu’au XXeme siècle.
Un grand corps de logis a été ajouté à la fin du XVIIIeme siècle par Pierre de Gères, appuyé contre la façade sud, qu’il dépasse à droite et à gauche.
Enfin, au XIXeme siècle, le château va prendre sa physionomie actuelle. L’ensemble du logis, forteresse primitive et corps de logis méridional, sera alors restauré dans le style néo-gothique par Auguste de Gères de Camarsac en 1858.
Cette dernière rénovation a donné au château un grand aspect décoratif qui en font une des plus belles résidences de la Gironde, mais largement méconnue.
Au pied du château, du côté méridional, une grande cour est ceinturée par les cuviers, chais, bâtiments agricoles divers, dans une organisation traditionnelle typique des exploitations agricoles aristocratiques de la région.
En 1973 Lucien Lurton rachète le domaine et entreprend d’en faire une belle exploitation viticole. Sa fille Bérénice prend sa suite, et revend le château et la propriété à son frère Thierry Lurton en 2007.
Ouvrages consultés :
*- LA GUYENNE MILITAIRE – Léo Drouyn – Bordeaux-Paris 1865 -
Réédition LAFFITTE Reprints 1977.
*-AQUITAINE HISTORIQUE N° 46 de septembre 2000 – pages 7 à 10 : article de Cécile Bernard.
*-BULLETIN & MEMOIRES DE LA SOCIETE ARCHEOLOGIQUE ET HISTORIQUE DU CANTON DE CREON – Troisième série n°2 – Année 2008 - pages 93 à 98 : article de John Atkin.
*-LES CHATEAUX DE LA GIRONDE – Henry Ribadieu – Bordeaux 1856 - Réédition La Découvrance 1996.
Pas étonnant qu'on ne te trouve plus ailleurs ! quel travail ici !!!!!!!!! a voir les ouvrages tu as dû y passer un certain temps !!!!!!! mais ça en vaut la peine ! chapeau !!!!!!!! - Bisoussssssss @ +C'était mon château ! Il y a fort fort longtemps...Résidant à camarsac voisins du château, ce dernier à bien fière allure dans l'environnement .Ecrire un commentaire