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Date de création : 11.04.2007
Dernière mise à jour : 30.04.2018
89 articles


La pagode de Chanteloup à Amboise

Publié le 30/11/2010 à 12:28 par titelive Tags : jardin amis mort fille france bande exposition
La pagode de Chanteloup à Amboise

 

Le domaine de Chanteloup à Amboise (37).

Photographie : vue de la pagode.

Chanteloup :Amboise est célèbre pour son château royal. Mais la ville comptait aussi trois résidences seigneuriales. La plus célèbre est bien sûr le Clos-Lucé, liée au souvenir de Léonard de Vinci qui y résida du printemps 1517 jusqu’à sa mort, le 2 mai 1519. Les deux autres seigneuries sont Château-Gaillard et Chanteloup.
Chanteloup fut d’abord un fief situé à la lisière d’une forêt qui lui valut son appellation pittoresque. Au XVIIe siècle la propriété privée appartient à la famille Lefranc (ou Le Franc), exerçant de père en fils les fonctions de Maître des eaux et forêts à Amboise. Le 30 avril 1677, François le Franc « conseiller du roi, surintendant des turcies et levées » faisait au souverain l’aveu de son fief comme relevant du château d’Amboise. Puis le fief serait passé aux mains de Louis le Boultz, grand maître des eaux et forêts de Touraine, Anjou et Maine. Le domaine fut acquis, en 1713 ?, par la princesse des Ursins qui avait mandaté Jean Bouteroue d’Aubigny, d’or à la bande vairée d’argent & de sable, pour cette opération.

La princesse des Ursins était la fille de Louis de La Trémoille et veuve du prince de Chalais ainsi que de Flavio Orsini qui lui avait donné son nom francisé des « Ursins ». Elle commande dès 1711 de grands travaux à Robert de Cotte. Mais les travaux du château et des jardins furent terminés après sa mort en 1722 par d’Aubigny, son légataire universel.

Etienne François, comte de Stainville, duc de Choiseul achète Chanteloup en 1761 et commande de magnifiques embellissements à Le Camus de Mézières, auteur réputé de nombreux bâtiments dont l’actuelle Bourse du commerce à Paris ainsi que l’Hôtel Beauvau où siège aujourd’hui le Ministère de l’Intérieur.

Exilé en 1770 par Louis XV, le duc de Choiseul se retire à Chanteloup où il mène une vie fastueuse, recevant des hommes illustres venant de l’Europe entière. Il meurt à Paris en 1785 et repose au cimetière d’Amboise.

Son épouse Louise-Honorine Crozat du Chatel fut l’âme de Chanteloup qu’elle adorait, où elle donna le ton d’une vie à la fois champêtre et princière. Faisant preuve d’une admiration sans limite pour son époux, elle fit face aux déboires financiers de celui-ci en sacrifiant le reste de sa fortune pour payer les dettes immenses laissées par le duc. Elle mourut en 1801 dans le plus grand dénuement. Au temps de sa splendeur, Chanteloup alignait une longueur totale de façades de 140 mètres.

Louis-Jean-Marie de Bourbon-Penthièvre acheta Chanteloup en 1786 à la succession de Choiseul. Il était le petit-fils de Louis XIV et de sa favorite, Madame de Montespan. Il sut se faire aimer des Tourangeaux. Il mourut le 4 mars 1793 en apprenant la mort du roi son cousin.

Sa fille Louise-Marie-Adélaïde épouse le duc d’Orléans – Philippe Egalité, père du roi Louis-Philippe – qui, bien qu’ayant voté la mort du roi, n’échappa pas à la guillotine.

Sous la Terreur, la terre de Chanteloup fut mise sous sequestre comme bien d’émigrés et fut mise en adjudication et achetée le 27 février 1793, par le chef d’escadron Guillaume Barbier Dufay. N’ayant pu payer le prix il fut déclaré déchu de ses droits, malheureusement trop tard, car il avait pillé et dépecé le château de tous ses ornements. La terre fut remise en vente le 31 juillet 1802 et adjugée pour le compte de Chaptal. En revanche, la forêt, du fait qu’elle avait appartenu à la Couronne, fut incorporée au domaine national sans être mise en vente.

Le chimiste Jean-Antoine Chaptal ministre de l’Intérieur de N. Bonaparte en 1800, achète Chanteloup en 1802. En 1810 Napoléon érige la terre de Chanteloup en majorat avec le titre de comte. Il entreprend avec succès, au lieu-dit « la sucrerie » des travaux sur la culture de la betterave sucrière qui aidèrent Napoléon à briser le blocus anglais : il y travaillait 10.000 betteraves par jour produisant 210 kg de sucre brut. Malgré sa réussite Chaptal mourut ruiné en 1832 après avoir couvert les déboires financiers de son fils et vendu le château en 1823 à des démolisseurs. Il vendit la forêt et la pagode au futur roi Louis-Philippe, épargnant à celle-ci le triste sort du château.

Clémentine d’Orléans, princesse de Saxe-Cobourg, mère du roi Ferdinand de Bulgarie, hérita de la pagode en 1850 du roi Louis-Philippe, son père. En 1880 elle décida d’importants travaux de consolidation quand une loi d’expulsion des descendants des familles régnantes l’en empêcha. Elle mourut à Vienne le 16 février 1907.

La Pagode de Chanteloup à Amboise est aujourd'hui le seul vestige du domaine de Chanteloup, édifié pour le duc de Choiseul en 1775. A cette période, les chinoiseries sont très à la mode à la cour de France. Cet édifice fut construit entre 1775 et 1778 et mesure 44 mètres de hauteur. La pagode se trouve dans un jardin de 14 hectares et présente devant elle une pièce d'eau en forme de demi-lune.
Elle fut restaurée par René Edouard André en 1910.

L’Association des Amis de Chanteloup a organisé une exposition permanente de documents illustrant l’histoire du château et des jardins de Chanteloup.

La Pagode de Chanteloup

Adresse : Route de Bléré 37400 AMBOISE

 

Responsable du site : Mathilde LHOMME

BP 317 - 37403 AMBOISE Cedex

Bibliographie :

-* Amboise Le château, la ville et le canton Louis-Augustin BOSSEBOEUF - Tours – L. Péricat 1897 - Réédition LAFFITTE Reprints 1977, pages 436 à 460.

 

Commentaires (2)

MONTAUFIER le 30/01/2011
Je vis le long du fleuve royal, entourée de tout son magnifique patrimoine.
Je lis une parfaite documentation qui invite à venir voir la Pagode.L'auteur ,lors de sa visite ,s'est imprégné de l'histoire de ce monument insolite.Il nous fait revivre les riches heures de l'extraordinaire château de Chanteloup détruit en 1823.
L'article est complet et digne d'un historien .
Mes félicitations.
Aline Montaufier


Anonyme le 27/03/2012
J'ai vécu 15 ans à la pagode avec mes parents, cela a été des années de bonheur. Je suis partie à l'âge de 17 ans. mon seul regret.
nostalgie.
Je vais faire découvrir à mes enfants ce lieu magique de mon enfance.

Anne Marie


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